L'histoire du café en france

En France, 83% des consommateurs adultes boivent du café. Il s'agit aujourd'hui de la deuxième boisson la plus consommée des Français derrière l'eau. Il a été introduit en France au XVIIème siècle. Mais à ses débuts, comme de nombreuses importations, il fait face à un grand nombre de détracteurs avant de devenir l'une des boissons les plus appréciées. Retour sur l'histoire du café en France.

Arrivée en France et débuts controversés

Le café est introduit sur le territoire français depuis l'Égypte en 1644 via le port de Marseille par le négociant Pierre de la Roque. L'engouement des marchants et habitants est immédiat et la consommation de cette nouvelle boisson se généralise dans la ville jusque dans les années 1660 avec l'ouverture de plusieurs maisons du café.

Mais rapidement, le milieu médical s'insurge de cette consommation effreinée sans presciption médicale en raison des propriétés réelles ou supposées du café considérées comme nuisibles. Le débat s'élargit et les propriétés du café sont reconnues comme bénéfiques par quelques médecins et biologistes, ce qui permet à sa consommation de prospérer au sein de certains milieux ésotériques.

Plus tard, le café arrive à Paris en 1669 lors de la visite de l'émissaire ottoman Soliman Aga dans le cadre des relations diplomatiques entre le Royaume de France et l'Empire ottoman. Le roi Louis XIV goûte le café pour la première fois et l'adopte. La cour se met alors à consommer du café avant de le délaisser face à la lassitude du roi pour cette boisson. Il reviendra à la mode à la cour sous le règne de Louis XV.

L'essor du café aux XVIIIème et XIXème siècles

À partir de la fin du XVIIème siècle, plusieurs cafés (les établissements) ouvrent leurs portes. Le premier café est fondé en 1671 à Marseille par Pascal « Pascali » Haroukian mais ferme rapidement, faute de clientèle. Il en ouvre un deuxième en 1672 à la foire Saint-Germain à Paris. En 1686 ouvre le célèbre café parisien Procope, du nom de Francesco Procopio dei Coltelli (un ancien employé de Pascali), aujourd'hui remplacé par un restaurant du même nom. Le café attirait les grands noms des Lumières et c'est à lui que l'on doit la consommation du café en tant que mode de vie bourgeois.
« Le café est très en usage à Paris : il y a un grand nombre de maisons publiques où on le distribue. Dans quelques-unes de ces maisons on dit des nouvelles, dans d'autres on joue aux échecs. Il y en a une où l'on apprête le café de telle manière qu'il donne de l'esprit à ceux qui en prennent : au moins, de tous ceux qui en sortent, il n'y a personne qui ne croie qu'il en a quatre fois plus que lorsqu'il y est entré. » – Montesquieu
D'autres événements marquent l'essor du café au XIXème siècle, notamment les successions d'inventions de machines à café. La première cafetière avec un système de percolation est inventée en 1800 par Jean-Baptiste de Belloy. Vingt ans plus tard, Louis-Bernard Rabaut invente la machine à expresso. Puis, en 1825, Jeanne Richard invente la machine à dépression. Ces différentes inventions ont permis au café de connaître un succès croissant dans les foyers bourgeois, avant de se démocratiser depuis le XXème siècle.

Le café en France aujourd'hui

Aujourd'hui, alors que l'on tente toujours de connaître les effets réels du café sur le bien-être et la santé, il reste l'une des boissons préférées des Français qui le consomment essentiellement en capsules et dosettes pour machines à café. Le café se consomme n'importe où, que ce soit au domicile, sur le lieu de travail, en bar et coffee shop ou dans d'autres commerces. On voit également se développer des recettes innovantes (café personnalisable, café glacé) et de toute autres types de café issues des tendances de consommation alternatives jugées plus saines que le café.